Mobilité réduite en Suisse et dans le Monde : histoire sans parole, contée par des aphones, dans des pays où le droit est sourd, les architectes et urbanistes aveugles et l'Etat démissionnaire
Je dois interrompre mes posts pour une durée indéterminée et raisons de santé.
Mais que cela ne vous empêche pas de lire ou retourner lire les 124 articles publiés et de continuer à le faire vivre en mon absence par vos commentaires et vos clics.
Le blog approche les 20'000 pages vues, j'espère être de retour pour cet anniversaire.
En attendant, merci à tous ceux qui l'ont soutenu jusqu'à ce jour de différentes manières et sur les réseaux sociaux.
Quand cela fait 2 ans que l'on se bat pour protéger une population dans un quartier et que rien ne se passe, ni au niveau des constructeurs, ni au niveaux des propriétaires, ni au niveau de la Commune de Gland et de son devoir de sécurité, on a juste envie de hurler.
De nombreuses fois sur ce blog, dans les vidéos, les articles, la dangerosité de ces rigoles d'Eikenott a été mentionnée. Les uns reçoivent des prix prestigieux pour leurs constructions, les autres dorment.
Pour faire suite à mon blog du 31 mars 2016, le 11 avril, un autre enfant s'est planté le nez dans le béton sur les rigoles d'Eikenott avec sa trottinette. Voici le reste de sa trottinette, roues arrachées :
Sur cette rigole juste devant la crèche et elles sont toutes comme ça devant cette garderie et dans cette allée des plus petits :
Ce n'était pas un enfant de la crèche cette fois-ci, mais un enfant du quartier de 5 ans. 10 jours avant, sa petite soeur elle aussi est tombée sur ces rigoles, comme tant de personnes petites, grandes personnes valides, personnes à mobilité réduite, seniors, aînés, handicapés depuis 2 ans.
Je voudrais savoir à quel moment, ma lettre du 25 octobre 2015 envoyée à la Commune de Gland, à Mme Isabelle Monney, M. Thierry Genoud, M. Michael Rohrer, M. Gérald Cretegny, recevra une réponse quant à ma question sur la sécurité qu'elle doit assurer dans la Commune et l'article 3 de son Règlement de Police Communal qui stipule :
"Article 3
Les dispositions du présent règlement sont applicables sur l'ensemble du territoire de la Commune.
Les contraventions au présent règlement sont réprimées même si elles sont commises sur le domaine privé, pour autant qu'elles intéressent l'ordre, le repos, la sécurité ou la salubrité publics"
J'ai posé la question, entre autres, de savoir si j'interprétais mal ce règlement. Le moins que l'on puisse dire est que la salubrité ainsi que la sécurité ne sont pas assurées ici. S'il le faut, je publierai ce courrier. Mais n'attendez pas de moi que je me taise et que j'attende qu'il y ait un mort dans ce quartier.
J'attends toujours également une réponse à mon rapport de 39 pages avec photos et vidéos du mois d'août 2014 !!!
J'attends aussi que cette Commune réponde à mon invitation à expérimenter en situation son urbanisme avec des moyens auxiliaires, que ce soit à Eikenott, ou dans le reste de Gland, commune dans laquelle on implante plusieurs immeubles pour personnes âgées ou mobilité réduite, des immeubles pour jeunes familles avec nouveaux nés, sans se soucier aucunement des infrastructures urbanistiques ou autres nécessaires.
J'y reviendrai avec un blog en plusieurs parties consacré à la recherche d'appartements pour les aînés. Et pourquoi pas avec un livre ?
Et merci au passage à Losinger-Marazzi et à tous les propriétaires d'Eikenott, grandes assurances qui assurent tout sauf la sécurité de leurs locataires, de démontrer autant leur sens des responsabilités.
Demain, 11 avril, ma meilleure amie, non ma seule amie, un peu trop loin des yeux mais pas du coeur, renaîtra pour plusieurs années de plus je l'espère.
Merci le net, de nous avoir fait nous rencontrer pour de vrai, il y a bien longtemps, toutes deux amoureuses de la peinture, de l'écriture, de la musique, de chats et de la Pole I Tic, même si pas dans le même ordre mais avec le même goût de la franchise, de l'indocilité, de la liberté et de la révolte.
Alors, pour elle, à 600 km d'ici, un petit cadeau virtuel avec des gros becs
Comme vous le savez tous depuis que ce blog existe, chers lecteurs, à Eikenott, rien n'est jamais simple.
Il aura fallu depuis mon emménagement du 1er mai 2014 au 31 mars 2016 :
700 jours ou
100 semaines ou
23 mois ou
1,92 années, soit 2 ans moins 1 mois
pour que suite, enfin, à un inventaire de fin de travaux de garantie du constructeur Losinger-Marazzi organisé par le propriétaire, un réparateur vienne en date du 31 mars 2016, examine mon frigo moisissant tout en 3 jours, comme je l'ai déjà démontré sur ce blog
C'est ainsi, qu'une agence FONCIA Nyon "qui fait très bien son travail", dixit son responsable pour la Suisse-Romande, laisse une personne à mobilité réduite, ne pouvant faire ses courses tous les jours, obligée de commander sur le net une partie de sa nourriture pour la semaine, tomber celle-ci pendant 23 mois et jeter en moyenne CHF 15.00 de nourriture bio par semaine dans un quartier ECOPASLOGIQUEDUTOUT, ce qui représente la somme de CHF 1'500.00 au 31 mars 2016 à laquelle s'ajouteront les semaines jusqu'au changement d'appareil.
Ajoutons à cela la nécessité de nettoyer son frigo constamment pour ne pas risquer une infection, sans l'aide nécessaire.
Et ce, malgré de nombreuses doléances, appels téléphoniques, mails à tous les intervenants, avec promesses jamais tenues ou pas de réponse du tout en ce qui concerne Foncia.
Et également des quantités d'explications alambiquées au tel par AEG ou sur place par le constructeur passé par là, relevant de l'ineptie crasse.
Il n'aura pas fallu plus de quelques minutes à ce compétent et consciencieux réparateur pour dire :
CE FRIGO EST TOTALEMENT DEFECTUEUX,
IL FAUT LE REMPLACER !
Et il constata même la dernière moisissure en date :
Peut-être que pendant 2 ans j'aurais dû m'atteler à la culture de champignons dans mon frigo, cela m'aurait peut-être rapporté quelques deniers au lieu de m'en faire perdre une quantité ainsi que des heures d'aide nettoyage lorsqu'il y en avait une et d'innombrables sacs de compost très lourds à soulever en passant par des rigoles fracturaires et éclateuses de pneus de moyen auxiliaire pour aller les déposer ayant déjà généré 4 tassements de vertèbres et 4 pneus éclatés, je le rapelle.
FONCIA devenue DOMICIM (sans que locataires aient été avertis un mois plus tard) - régie
pour leur sens de la responsabilité, le respect de leurs locataires et du droit et leur extraordinaire rapidité d'action !
AMEN.
Mise à jour du 5 avril 2016 :
Mon frigo sera échangé demain 6 avril, j'ai été prévenue ce matin. Me reste quelques heures pour trouver des congélateurs vides dans l'immeuble chez mes voisines :-)
Une semaine difficile à Eikenott, que cette semaine avant Pâques. entre deux ambulances dont l'une est restée pendant des heures avec voiture de police et finalement brancard sorti couvert… aide à domicile qui vous lâche sans sommation juste après tous les papiers officiels faits ne désirant plus faire du ménage ou suivre une liste de courses, des pompiers qui ne peuvent pas s'approcher et s'occuper d'une voiture qui sent le brûlé dans le parking de la Coop car voitures bloquées derrière l'infranchissable barrière et autres facéties Eikenotiennes
Autre chose s'est passé
QUE JE NE LAISSERAI PAS PASSER DU TOUT !!!
Un petit enfant de la crèche s'est blessé en tombant sur les rigoles avec sa trottinette. Bouche en sang, sutures. Les enfants de la crèche n'ayant aucun autre endroit pour aller jouer, il sont bien obligés de supporter sur leurs petits os encore malléables des chocs incessants avec leurs trottinettes ou petits tracteurs à pédales, tous les trois mètres. Je conseillerai donc vivement à leurs parents de les emmener chez un ostéopathe avant qu'il ne soit trop tard. Les séquelles de tous ces chocs se révéleront des années plus tard.
Ce n'était pas le seul en deux ans, mais personne parmi 1'200 personnes de ce complexe apparemment, mais apparemment seulement, ne se plaint sauf moi dixit ma nouvelle régie à tort, dont on n'a toujours pas été avertis du changement de raison sociale après un mois. Je doute un peu que Foncia relate à ses nouveaux partenaires toutes les plaintes qui ont été faites à #Eikenott en presque 2 ans.
Alors petit bilan en passant des dégâts de santé et donc écologiques que font ces rigoles minergiques censées récupérer de l'eau de pluie…
- Eté 2014 : j'ai vu une grand-maman qui surveillait son petit enfant tomber en se prenant le pied dans une rigole.
Eté 2014 : j'ai vu le petit enfant d'une autre grand-maman se prendre la roue du vélo dans une rigole, tomber lourdement et rester choqué pendant de très longues minutes pendant qu'assis sur un banc et blanc comme un linge, on devait le tenir pour qu'il puisse tenir assis.
Personnellement il s'agit de 4 tassements de vertèbres et de 4 pneus éclatés sur mon moyen auxiliaire 4 roues que personne n'a jamais remboursés et des douleurs tellement augmentées et prégnantes à chaque sortie que je n'ose plus sortir pour aller à la Coop à 50 mètres sans risquer un nouveau pneu éclaté ou une fracture.
C'est aussi des dizaines de tubes ou pommade d'Arnica délivrés gratuitement par la pharmacie à tous ceux qui se cassent régulièrement la figure, même sur la place où les rigoles sont plus étroites, mais les dalles pas à niveau, dont des Messieurs très valides et très en forme se prennent les pieds dans les angles.
C'est aussi une semaine d'arrêt accident pour notre facteur qui pourtant les connaît bien ces rigoles mais s'est quand-même pris le pied dans l'une d'elles, sans compter les innombrables chocs que les scooters électriques de la poste et les os des 3 facteurs sont obligés de subir chaque jour, j'y reviendrai, je vais les compter !
C'est aussi une octogénaire, lourdement tombée, qui en a subi des séquelles pendant des semaines avec des bleus partout, un transport d'urgence en radiologie et qui s'en est plainte à notre propriétaire la SUVA en demandant tout gentiment si on ne pourrait pas mettre des grilles sur ces rigoles. La réponse fut : "Ah non, des grilles ce n'est pas possible, cela revient trop cher".
Magnifique réponse d'un syndrome d'irresponsabilité chronique. Ainsi que de l'absence de réponse de notre Commune de Gland qui ne fait pas son devoir de protection et de sécurité dans ce quartier ! Malgré le fait que je l'aie alerté plusieurs fois depuis 2014 et demandé des explications au sujet du règlement de police communal.
Bien, que les locataires, mêmes jeunes préfèrent s'en aller plutôt que se battre pour leurs droits, que chaque semaine des camions ou camionnettes de déménagement pullulent dans ce quartier, moi, tant que je suis là, et même après, je ne lâcherai pas le morceau. Et quand-bien même cela me coûte déjà plus de CHF 7'000.00 d'avocat pour défendre mes droits avant une première audience… sans parler des frais de transport accompagné pour défendre 1'200 personnes qui baissent les bras.
J'ose espérer que cette fois-ci, les parents des enfants de la crèche se révolteront et que la direction de la crèche prendra aussi ses responsabilités en se plaignant à qui de droit.
Je n'accepte pas que l'on touche à la santé des tous petits, ni d'ailleurs à celle de tous les autres en se lavant les mains de l'eau Ponce-Pilatienne de tous bords :
L'étincelle avait jailli, instantanément, dès notre première rencontre, elle sur son fauteuil roulant poussé par son bien-aimé fils, moi sur mon moyen auxiliaire 4 roues entre fruits et légumes de la Coop D'Eikenott.
Etincelle de connaissance, de reconnaissance, d'instantanéité, au premier regard, celle qui fait qu'avant le premier mot échangé, on "sait" l'autre. Les musiciennes savent entre-elles entendre les sons de l'âme.
"Venez me voir, venez me voir, cela me fera plaisir" disait-elle en gardant ma main dans la sienne.
Un chevalet, une partition de Bach sans leur violon, ce meilleur ami de vie qu'elle avait tenu dans ses bras si souvent et si longtemps, avait déjà été vendu. Cette musique qu'elle ne pouvait plus écouter car tous les sons se mélangeaient dans ses oreilles ne pourrait plus apporter consolation ni soulagement à ses souffrances.
Délicates peintures sur porcelaine que ses mains autrefois habiles avaient peintes.
Port de Reine essoufflée au moindre mot ou geste, élégance naturelle, intelligence et lucidité rares me montraient les vestiges d'un passé qu'il est bien difficile de ne plus pouvoir insérer dans un présent fait de solitude, malgré les visites fréquentes de ses enfants ou des miennes.
"C'est mortel ici, un cimetière, il n'y a rien" disait-elle souvent parachutée dans un quartier où chaque rigole représentera handicap et douleurs.
De petites gâteries l'après-midi dans son frigo, de quelques fleurs pour égayer son quotidien ou de repas préparés chez moi que nous mangions ensemble parfois le dimanche, dont elle reprendra trois fois, elle qui ne mangeait plus que du bout des lèvres ceux livrés par le CMS. Et surtout cette main, la mienne, qu'elle aimait garder dans la sienne, le plus longtemps possible.
Elle m'aura appris beaucoup, pour la défendre, pour défendre des droits élémentaires pour tous, le droit au respect, à la considération, à la sécurité. A subir les foudres d'un dicastère social qui jugera indécent que j'ouvre le frigo d'une personne de 90 ans pour m'apercevoir qu'il était totalement vide un jour avant Noël, le CMS ayant renoncé à lui faire ses courses ce jour là, débordé, sans prévenir personne, ni ses enfants, ni elle-même. Qui jugera aussi que je peins le diable sur la muraille en dénonçant le danger constant et quotidien généré par ces rigoles tous les trois mètres pour les personnes âgées. Elle m'apprendra aussi à harceler le chauffagiste au téléphone pour qu'il ne laisse pas des petits-vieux avec 17 degrés pendant 10 jours de fêtes alors que tous les bureaux seront fermés.
Elle m'apprendra, elle qui se retrouvera par terre sans pouvoir se relever pendant de longues heures, à me battre et me révolter contre l'absence totale de moyen d'alarme d'urgence possible ici. Elle sera finalement transportée dans un EMS à Nyon peu de temps après.
Celui qui est témoin d'injustice ou de maltraitance et ne le dénonce pas est complice. Elle m'aura appris à ne plus craindre des élus, des constructeurs, des propriétaires, technocrates jusqu'au bout des ongles, qui n'auront aucun état d'âme face à leur irresponsabilité ni aucune conscience des souffrances que leurs décisions génèrent et ne se penchent sur le terrain qu'avec talons, vêtements de marque, parfum et porteur ou délégations d'auto-satisfaction d'architectes aveugles. Que dire de conseillers communaux bien à l'abri sur les allées plates des PPE qui vous bloquent sur Twitter parce que "A trop en faire vous n'êtes plus crédible". L'est-on à ne rien faire et à fermer les yeux sur la réalité ?
Elle me dira être fière d'avoir été l'héroïne de deux de mes vidéos dans ce combat et d'avoir pu y participer.
Eikenott Gland en fauteuil roulant
Eikenott Gland en Rollators
Au revoir ma Reine, ceux qui se reconnaissent se reconnaîtront et se reverront encore, ailleurs. Je vous le promets, je continuerai, jusqu'à mon dernier souffle aussi, jusqu'à ce qu'il ne reste plus 10 centimes dans mon escarcelle que l'AJ estime suffisante. Rebelle, indocile, comme vous saviez l'être. Et maintenant que vous pouvez à nouveau l'entendre sans que tous les sons se mélangent, je vous envoie ce Concertino Narrativo que j'aurais tant aimé pouvoir vous entendre jouer :