lundi 15 octobre 2018

Pour en finir avec la rumba (2) de la prise de sang impossible à Montreux et résultats d’analyses qui n’arrivent jamais

J'aurais dit des Elus, mais bon...

Honorables lecteurs, le premier épisode de la rumba de la prise de sang impossible, se trouve



Après toutes ces surréalistes démarches pour avoir les délices d’une aiguille dans le bras, il aura donc fallu 21 jours après l’ordonnance pour voir apparaître toutes ailes déployées un ange piqueur permettant d’envoyer une analyse dans un labo.

Mais pour cela il aura fallu déployer des trésors de ressources et de fatigue. N’en pouvant plus d’attendre et de chercher, me suis adressée par mail à un autre médecin à Villeneuve, lui envoyant la demande d’analyse de mon médecin traitant et lui demandant s’il pouvait faire la démarche auprès d’Unilabs puisqu’ils ne voulaient pas m’envoyer une piqueuse à domicile sans cela. Ce qu’il fit avec diligence, merci à lui, en demandant au labo que nous recevions résultats tous les trois, mon médecin traitant, lui et moi. Restait à savoir si je le recevrais vraiment ou pas ce résultat, car systématiquement, même lorsque le médecin le demande et même lorsqu’on demande expressément aux labos de nous envoyer toute copie d’analyse, c’est le plus souvent oublié. Pourtant, c’est notre droit. 

C’est ainsi que je reçus le 3 un téléphone d’une charmante Francesca me disant qu’elle viendrait me piquer le lendemain matin, soit le 4 octobre.

J’appris en outre qu’il y avait 3 infirmières à domicile privées dans la région Riviera Vaudoise, travaillant en collaboration. Pour tous ceux qui chercheraient désespérément à se faire piquer, voici leurs coordonnées :


Je remis à celle-ci l’ordonnance de mon médecin traitant stipulant que les analyses devaient être faites au labo MGD Genève.

Vendredi 12 octobre, n’ayant toujours pas reçu les résultats, je téléphone à MGD Genève pour savoir pourquoi : « Nous n’avons pas de nouvelle demande d’analyse dans votre dossier depuis janvier 2018 ».

J’appelle donc Unilabs Montreux pour leur demander ce qu’ils ont fait avec cette analyse. Ils l’ont faite eux-mêmes contrairement à l’ordonnance de base. Soit. Les questionne alors sur le fait que je n’ai pas reçu les résultats : 

« Nous vous les avons envoyés le lundi 8 octobre »

Vu que rien n’est arrivé dans ma boîte, leur demande de m’en envoyer copie par mail.

« Non, ça, je ne peux pas faire, c’est interdit, notre boîte mail n’est pas sécurisée (sic) et la vôtre non plus (re-sic). Je vous la renvoie par courrier A, vous l’aurez demain ».

Mais rien n’arriva non plus le lendemain, ni le lundi suivant.

Mon médecin traitant étant toujours injoignable, lundi 15 octobre, je téléphone au cabinet du médecin de Villeneuve pour savoir si eux au moins ont reçu ces résultats. Le médecin est absent cette semaine, mais elle me dit que oui et m’envoie sur ma demande ces résultats par mail.

Et je vois dans ces résultats :

- Que le labo m’a envoyé les résultats à une adresse qui n’existe plus depuis 3 ans à Gland, alors que je vis à Clarens et que mon adresse figurait sur la fiche de l’infirmière.

- Je téléphone donc à Unilabs ce même jour pour leur mentionner l’erreur d’adressage. « Ah, ça a dû passer à la trappe ». Pas un mot d’excuse. La politesse se perdrait-elle dans des tubes ?

- Qu’une hépatite E attend depuis le 4 septembre, jour d’une hospitalisation d’urgence à l’étranger, de pouvoir être soignée on ne sait même pas par quoi… et qu’elle attendra jusqu’au 8 novembre, seule date libre chez mon médecin de Villeneuve à défaut de pouvoir contacter mon médecin traitant. Soit : 65 JOURS !!! 


Je déduis de tout ceci que :

- Pour une simple prise de sang il faudra payer 2 factures de médecin et attendre 24 jours pour qu’elle puisse se faire dans ce pays.. J’espère que le Canton de Vaud et le Conseil Fédéral mesureront à leur juste valeur le sens de l’économie.

- Que le CMS Montreux dont les infirmières n'ont pas le droit de faire une prise de sang ne peut fournir l’information d’une infirmière privée à domicile  et vous propose d’aller à l’hôpital la faire alors que vous lui avez expliqué que vous ne pouvez sortir à jeun. Je doute d’ailleurs qu’un hôpital accepte de prendre en charge l’ordonnance d’un médecin privé et un acheminement à un labo privé.

- Qu’une société qui prétend tout simplifier rend toute chose tellement compliquée que c’est ingérable.

- Qu’un labo refuse de venir vous piquer à domicile sans tout un pataquès (alors que je n’ai jamais eu ce problème avec les autres laboratoires) et refuse de vous envoyer vos résultats par mail, idem.

- Que si leur boîte mail n’est pas sécurisée, cela signifie aussi que tout leur système informatique ne l’est pas non plus et que n’importe quel petit malin peut y pénétrer. D’ailleurs leur site ne l’est pas, sécurisé. Google qui sait tout me l'a dit.

- Qu’il est bien prétentieux de me dire que ma boîte mail n’est pas sécurisée, puisqu’en https et que je ne peux même pas y accéder à l’étranger avec un autre fournisseur d’accès ou autre appareil sans que Google m’envoie un code supplémentaire sur un tel que je n’ai pas avec moi (sic) avec en prime un anti-virus fonctionnel en permanence dans mon ordi et 36 avis qu’une personne a tenté de s’introduire dans mes boîtes mails alors que c'est moi ;) En tous cas, elle semble bien mieux sécurisée que la leur.

- Qu’Unilabs a refusé de m’envoyer une de leur piqueuse à domicile sans l’intervention du médecin lui-même retardant d’autant une analyse urgente après hospitalisation en ambulance à l’étranger et une analyse dont je ne recevrai pas les résultats, retardant aussi d’autant un rendez-vous médical possible mettant ma vie en danger avec 36kg au compteur.

- Qu’une multinationale comme Unilabs rachète les petits laboratoires de qualité comme Meditest, sans pouvoir en assurer la même qualité, ni humanité. C’est l’une des raisons pour laquelle nous avions choisi MGD, mais pas la seule. Au nom de quoi ? $$$$$

- Que l’on tue les petits laboratoires comme on continue à tuer les petits commerçants.

Voir article du journal 

Tribune de Genève :

ou Le Courrier ici : 

- Que nous ne sommes pas en Suisse, en 2018, dans le Canton de Vaud, District Riviera Vaudoise, Commune de Montreux, mais encore au Moyen-Age.

J’observe : 

qu’il faudra encore faire le test B et C pour sécurité.

- Qu’après petite visite sur le site de l’OMS et de la Revue médicale suisse, on estime chaque année à 20 millions le nombre d’infections hépatite E, à plus de 3,3 millions les cas aigus.

- Qu’elle a provoqué environ 44’000 décès en 2015, principalement chez les personnes affaiblies, immunodéficientes, femmes enceintes etc..

- Qu’il n’existe aucun vaccin pour ce type d’hépatite, excepté en Chine, mais que les Offices de don du sang vont désormais être obligés de la tester. Le paradoxe médical n’est pas mort lui.

- Qu’il n’y a hélas pas les souches non plus, même à l’étranger, dans les laboratoires homéopathiques, ce qui aurait été la seule solution envisageable pour moi qui suis multi-allergique. Et pour faire cesser les quolibets que j’entends déjà arriver, c’est ainsi que je me suis débarrassée d’une hépatite A vitesse Grand V, il y a fort longtemps.

Je mets les liens ci-dessous pour ceux qui s’y intéressent :

OMS :

Revue médicale suisse :

Mise à jour de la Revue médicale suisse :

Je remercie au passage le labo de la Clinique de la Prairie qui a fait tout ce qu’il pouvait pour rendre la chose possible en préparant les tubes, s’apprêtant à les envoyer à Genève et s’est inquiété de savoir pourquoi aucune infirmière n’était venue les chercher. Hélas, il les aura préparés pour rien. Mais c’est bon à savoir que certains ont encore une conscience professionnelle et sont cordiaux dans les échanges. 

Questions légitimes à nos chers élus responsables de la santé :

1) Un labo est-il en droit de refuser une infirmière à domicile lorsque cela est nécessaire et d’exiger l’intervention du médecin pour cela ? Au pire des cas, si l’assurance en refuse le remboursement, il peut toujours facturer au client qui l’enverra ensuite à l’assurance avec une ordonnance.

2) Un labo est-il en droit de refuser l’envoi d’analyses par mail à un client ? A fortiori lorsque les résultats sont attendus depuis des lustres.

3) Si oui, qui ou quoi l’interdit ?

4) Un laboratoire est-il en droit de faire lui-même des analyses censées être envoyées à un autre laboratoire ?

J’espère recevoir des réponses claires à ces question.

* * *

Qu’y a-t-il en dessous du vernis ? Du vide. Rien que des mots, rien que des maux.


Le Tigre