Chers lecteurs et surtout, cher Canton de Vaud,
Après une hospitalisation d’urgence en pays étranger
qui m’a obligée à repousser mon retour d’une semaine, m’a rendue encore plus
malade, car non-respect des allergies, mais c’est aussi le cas dans nos hôpitaux,
mon médecin traitant et spécialiste itinérant, de Genève à Lausanne en passant
par la Riviera Vaudoise, vient immédiatement en consultation à domicile le 13
septembre.
Il rédige aussitôt une ordonnance pour analyses
complémentaires à faire parvenir au Laboratoire MGD à Genève :
Dans le stress d’une itinérance constante, il oublie
de me faire une ordonnance pour prise de sang à domicile. Qui d’ailleurs n’aurait
servi à rien, comme on le verra plus loin. Il me dit néanmoins qu’il m’enverra
le No de tel d’une infirmière à domicile qu’il n’a pas sur lui.
Handicapée, en moyen auxiliaire pour l’extérieur, très
affaiblie, 36 kg au compteur, 86 % de risque fracturaire, 9/6 de tension, un
coeur qui n’arrive plus à suivre, et un intestin très rebelle tous les matins,
impossible pour moi de sortir à jeun, ni d’ailleurs de sortir le matin tout
court.
Je pars en piste sur internet pour trouver une
infirmière privée qui pourrait se déplacer. N’en voit point.
13.09.2018 : Je téléphone au Laboratoire MGD
Genève pour leur demander s’ils ont un point de collecte dans la région Riviera
Vaudoise. Ils n’en ont pas, uniquement sur GE, Nyon-Gland et Fribourg, mais
collaborent avec la Clinique de la Prairie régulièrement, mais avec envois
uniquement le lundi et me demandent de les appeler pour la prise de sang.
13.09.2018 : J’appelle le Centre médical de la
Clinique de la Prairie. L’on me répond que depuis peu, la Clinique ne travaille
plus avec les ordonnances des médecins de l’extérieur et que de toutes façons,
ils n’ont pas de service d’infirmières pour prise de sang à domicile.
13.09.2018 : Rappel à MGD pour leur expliquer. La
médecin chef va me rappeler.
13.09.2018 : La médecin chef de MGD me rappelle,
ils sont toujours très corrects, et me donne le No de tel du laboratoire de la
Prairie directement. Ils sont toujours en collaboration pour la transmission
des analyses.
19.09.2017 : Une amie handicapée, m’envoie le No
de tel mobile d’une infirmière à domicile, mais pas son nom. Je l’appelle et l’informe
de la nécessité d’une prise de sang à domicile à apporter au labo de la Prairie
ensuite.
« Rappelez-moi demain en fin de matinée pour
prise de rv et informations ».
20.09.2018 : Je rappelle l’infirmière à 11h15.
Répondeur. Je laisse un message lui de demandant de me rappeler. La rappelle
encore à 11h49. Sans succès. Très sérieux tout ça.
20.09.2018 : Appel au labo de la Prairie :
La médecin chef, très collaborante me demande de lui envoyer par mail une copie
de la demande d’analyse, afin qu’elle puisse préparer les tubes qu’une
infirmière pourra venir chercher, même le w.e. elle pourra les poser à la
réception. Mais la prise de sang doit être faite impérativement le lundi matin,
seul jour où ils ont un transfert pour Genève et l’infirmière doit leur
téléphoner avant de venir chercher pour les prévenir. Elle me dit en outre, que
le labo se trouve dans le bâtiment le plus ancien, la villa au fond du parc.
J’en déduis donc qu’il n’est pas accessible et qu’ils
seraient obligés de venir me piquer dehors même si je pouvais m’y rendre à jeun.
20.09.2018 : je retrouve dans mon agenda le tel
mobile d’une infirmière de Meditest qui est déjà venue plusieurs fois à mon
domicile pour prise de sang. Elle m’informe que le lundi, ce sera son dernier
jour de travail, qu’elle est déjà overbookée, car Meditest a été vendu à
Unilabs et qu’ils n’ont plus le droit de prendre de nouveaux mandats,
uniquement de prendre en charge les dernières prises de sang qui avaient été
agendées avant. Elle va néanmoins se renseigner auprès de sa chef pour voir si
c’est possible. Elle me demande aussi de lui envoyer par mail la copie de
demande d’analyse, ce que je fais.
21.09.2018 : L’infirmière de Meditest me rappelle
pour me dire que c’est impossible, ils seraient dans l’illégalité et me
conseille de téléphoner à Unilabs directement
21.09.2018 : j’appelle donc Unilabs Montreux :
j’explique tout, la téléphoniste me dit que pour une prise de sang à domicile,
c’est le médecin lui-même qui doit faire la démarche auprès du labo !,
sinon ils ont des problèmes avec les assurances... Lui demande si une
ordonnance pour prise de sang à domicile suffirait. Non ! Le médecin doit
faire la démarche lui-même. Lui explique que cette ordonnance d’analyse date du
13 et que je n’arrive pas à joindre mon médecin, ni ne peux me déplacer le
matin à jeun. Elle ne veut rien savoir. Me demande néanmoins de me déplacer
après avoir pris rendez-vous et que les envois ne peuvent se faire à Genève que
lundi, mardi, mercredi. Elle a en outre des doutes sur la possibilité d’envoyer
en réfrigéré.
21.09.2018 : La médecin chef du laboratoire de la
Prairie m’appelle, responsable, inquiète de ne pas avoir vu arriver une
infirmière pour prendre les tubes en question. Lui explique que je n’en ai pas
trouvé et que je suis désolée pour le dérangement. Elle a repris contact avec
MGD qui lui a dit que le tube censé être réfrigéré pouvait rester un jour à
température normale, mais pas plus. Un envoi par poste ne serait donc pas possible.
Il faut un transfert dans la journée.
27.09.2018 : En désespoir de cause, j’appelle le
CMS de Montreux pour leur demander s’ils ont une infirmière à domicile pour une
prise de sang. « Non, nos services et infirmières ne sont pas mandatés
pour faire des prises de sang ». « Allez faire votre prise de sang à
l’hôpital, c’est la seule chose que je peux vous conseiller, nous n’avons pas d’adresses
d’infirmières privées ». A jeun ? aller encore plus loin ? Ou
devoir payer CHF 180.00 de transport adapté aller-retour avec accompagnant pour
une simple prise de sang ?
Ca ne va pas la tête ? Nul ne dit d’ailleurs qu’un
hôpital accepterait de piquer et d’envoyer une demande d’analyse à Genève faite
par un médecin extérieur.
27.09.2018 : je demande à la Pharmacie de Clarens
s’ils ont les coordonnées d’infirmières privées. Non plus. Ils ne sont pas en
contact avec les infirmières.
A tout hasard, j’appelle la Clinique CIC qui est près
de chez moi, mais ils ne font pas ce genre de transferts et n’ont pas de
service d’infirmières à domicile.
J’ai tenté de contacter mon médecin :
par mail, le 21 et le 24 septembre
par sms, 2 x le 13, 1 x le 14, 1 x le 21 septembre
par tel, 2 x le 24, 1 x le 25, 2 x le 26, 1 x le 27
septembre
Il a disparu. Cela lui arrive de temps en temps.
Lorsqu’il part en congrès d’allergologie ou en vacances, il ne prend ni
téléphone, ni ordi avec lui. S’il avait été en Suisse, il m’aurait répondu ou
rappelée.
Nous sommes donc le vendredi 28 septembre, soit 15
jours après l’ordonnance et je n’aurai toujours pas d’infirmière lundi 1er
octobre pour venir me piquer.
Je vous raconterai un autre jour comment l’une de mes
amies, lourdement handicapée, actuellement domiciliée à Vevey et en fauteuil
électrique, avec une sonde et poche d’urine, atteinte d’une infection quelques
jours avant de partir en vacances, ne pourra pas se faire changer sa sonde,
parce que les infirmières du CMS ne sont pas formées pour le faire !!!
Qu’y-a-t-il de plus simple pour une infirmière que de
faire une prise de sang ou changer une sonde ? Qu’apprennent-elles de nos
jours ? A faire un pansement ? A compter des pilules à mettre dans
une boîte ? N’importe qui qui a quelques notions d’hygiène, est
responsable et sait lire peut le faire.
Cela fait des mois que je demande à être introduite auprès du
département de neurobiologie de l'UNIL, Dresse Florianne Tschudi-Monnet, spécialisée en outre en toxicologie pour des
recherches, ou en neurosciences au CHUV, après une intoxication au mercure de + 5259 % !!! Soit plus de 5 x la
dose mortelle et 30 x les normes maximales de l'OMS. Cela m’est refusé depuis des mois, voire des années en immunologie ou génétique aussi et pourtant les séquelles sont nombreuses et
beaucoup sont non réversibles. J’y reviendrai si le peu de vie qui me reste le
peut.
Hier encore, malaise subit et violent. Mon oeil gauche
n’y voyait soudainement plus rien du tout et pourtant c’est celui qui a été
opéré de la cataracte et le seul qui voit.
29 ans de combat pour faire respecter ses droits, je n’en
peux plus. Je demande d’ores et déjà à mon avocat s’il m’arrivait quelque chose
de porter plainte pour moi. Je sais qu’il le fera.
J’espère en tous cas en attendant, que le Canton
réagira à cette impossibilité de simple prise de sang et que M. Maillard
poussera un dernier coup de gueule salutaire avant son départ. Il laissera un
grand vide dans ce Canton. Un vide de droits, un vide d’humanité.
Le Tigre
#balancetonexclusion
Question: comment êtes-vous parti à l'étranger? sans pouvoir ensuite vous rendre à Genève pour une prise de sang?
RépondreSupprimerQuelle drôle de question anonyme... je vis à Clarens, pas à Genève et payer 500.00 CHF environ de transport adapté pour aller faire une prise de sang et revenir chez moi, n'est pas dans mes moyens ;) J'étais de plus alitée si vous avez bien lu.
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