Bonjour à tous !
Vous en reprendrez bien une louche ? Après les rollators, les fauteuils roulants manuels, voici donc les scooters électriques sur ces rigoles dont nos vieux os ne rigolent pas :
Comme certains d'entre-vous vont me demander "A quoi elles servent, ces rigoles ?"
Voici les quelques réponses reçues en 8 mois :
1. De la part d'un responsable technique : "A récupérer l'eau de pluie et la redistribuer"
2. De la part d'une responsable du chantier : "A ralentir les voitures" (sic)
3. De la part d'un ouvrier de 40 ans de métier : "A rien du tout ! pour que cela fonctionne il aurait fallu au moins 5 mètres de profondeur de galets beaucoup plus petits, recouverts d'une terre qui ne soit pas glaise"
4. De la part d'une esthète de la construction : "Cela sert aussi à mettre des lignes d'horizon sur la verticalité des allées".
Bien. La réponse la plus plausible est donc le point 1. pour autant que le point 3. ne vienne pas enrayer son discours. Les autres sont clairement fantaisistes.
A ma question : Qui est responsable en cas d'accident ? "heu... on ne sait pas, nous travaillons au service technique, pas au service assurances".
Vous aurez tous compris que nous vivons dans un complexe Minergie, très soucieux de l'économie écologique.
Sur ce coup là, une de mes questions est restée sans réponse :
"Combien coûte en termes d'écolo-économie une fracture du fémur, des tassements de vertèbres, des douleurs incessantes, des hospitalisations, des traitements physio, des centres de rééducation, des médicaments chimiques, des transports accompagnés, ainsi que des dizaines de milliers de litres d'eau qui seront nécessaires à tout cela ?"
Hormis le fait qu'il ne soit pas légal que les accès publics extérieurs ne soient pas adaptés aux personnes à mobilité réduite, et ne le sont de loin pas, dans l'un des pays les plus stables économiquement selon les rumeurs qui courent, on peut se poser la question de l'implantation d'immeubles à mobilité réduite dans ce genre de complexe, tirant sur la corde du "moins cher possible" dans une commune sympathique mais totalement inadaptée aux besoins de ces personnes, j'y reviendrai dans un autre blog.
Il eût été simple de mettre des grilles sur ces rigoles, mais bah... les grilles, cela coûte cher. Une grande partie des propriétaires du complexe est pourtant issue de nos plus grandes assurances, dont l'une d'elles a fait un chiffre d'affaires de plus de 4'000 milliards de francs en 2013, se souciant assez peu pour ses locataires de la prévention qu'elle prône tous les jours à la télévision. Et ceci, non seulement pour les rigoles, nous le verrons aussi.
Assez, c'est assez. Huit mois de combat, de rendez-vous, de négociations sur ce sujet pour en arriver à une promesse que :
les rigoles seront bouchées par des joints sur 1m30 dans leur largeur dans les 3 allées des immeubles à mobilité réduite d'ici le 23 janvier 2015, afin de permettre un passage à plat. Comme nous sommes déjà le 18, j'ai un peu des doutes. Quelques-unes de ces rigoles ont été bouchées fin décembre 2014, 5 ou 6. D'autres ont été creusées et laissées telles quelles pendant 3 semaines, les rendant encore plus dangereuses pour les résidents et les visiteurs pendant les fêtes.
Et que se passera-t-il dans les autres allées, si une personne à mobilité réduite veut se rendre chez un ami ? Ou pour les mamans avec poussettes et nourrissons ? Ou pour les personnes âgées qui vivent dans les immeubles traditionnels ?
Nous verrons plus tard tout ce qui nous a été promis avant signature du bail et ferons un bilan du mythe à la réalité, des autres accès impraticables et pieux mensonges vendeurs, ainsi que le traitement retardé et non adéquat qui a été fait des moisissures dans nos caves et qui est un véritable scandale pour la santé.
Beaucoup de choses à raconter encore.
Merci de m'avoir lue jusqu'ici et de votre soutien.
LE TIGRE